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Valérie Gillioz : Chaque jour, je fais 1h40 pour aller à l'entraînement
Équipe féminine
11 octobre 2019

Valérie Gillioz : Chaque jour, je fais 1h40 pour aller à l'entraînement


Comment est-ce que tu es arrivée au football ? à quel âge et dans quel club ?

Depuis toute jeune, j’étais baignée dans le monde du football. Ma famille m’a transmis cette passion.

J’ai commencé très tôt, à l’âge de 6 ans. En revanche, j’ai dû me battre à mes débuts pour pouvoir intégrer une équipe. A cette époque, il n’existait aucune équipe junior féminine en Valais. Ma maman a donc dû insister à plusieurs reprises. J’ai finalement pu intégrer une équipe junior masculine au FC Vétroz.

À quel âge connais-tu ta première sélection en équipe Suisse ? Comment s’est-elle passée

Ma première convocation en équipe nationale était avec les M19, en 2003 je crois, ça fait tellement longtemps [rire]. C’était lors des finales suisses des sélections régionales. A la fin du tournoi l’entraîneur de l’équipe nationale s’est approché de moi pour me transmettre cette convocation. J’ai participé à un stage en été, puis l’équipe M17 s’est créer.

Tu as évolué en LNA de 2005 à 2016. Comment le championnat a-t-il évolué sur cette période ?

Beaucoup de choses ont changé et surtout le football féminin s’est développé. Les structures d’aujourd’hui n’étaient même pas envisageable. Les structures juniors n’étaient pas très développées voir même pas du tout dans certaines régions. A mes débuts en LNA, il n’y avait pas d’équipe romande dans le championnat.

Parmi ces onze saisons, de laquelle gardes-tu le meilleur souvenir ?

J’ai beaucoup de beaux souvenirs et notamment à Yverdon, le club pour lequel j’ai joué le plus longtemps. Si je dois en citer qu’un seul c’est certainement la saison 2009/10 quand nous avons gagné pour la première fois la coupe suisse.

Tu as joué toute ta carrière en Suisse. Est-ce que tu as l’impression qu’il devient plus facile pour les joueuses d’aller évoluer dans des championnats étrangers ?

Oui, je pense qu’actuellement il est bien plus facile pour une joueuse suisse de tenter sa chance à l’étranger. Le niveau du football féminin en Suisse a fortement progressé et l’équipe suisse en est une belle vitrine. Le championnat suisse intéresse donc de plus en plus et des clubs étrangers viennent chercher des filles.

Comme toi, une grande partie de l’effectif a joué à Yverdon avant de rejoindre Servette. Comment est-ce que tu expliques ce circuit récurrent ?

Servette joue sa deuxième saison en LNA. Avant, la seule équipe romande à ce niveau-là était Yverdon et donc les joueuses romandes étaient attirées par ce club. Maintenant que les rôles ont changé, Servette est l’équipe phare de la suisse romande.

Tu pensais peut-être avoir fait tes adieux à la LNA en quittant Yverdon en 2016. Comment s’est esquissé ton retour au haut niveau et ton arrivée à Servette ?

Je n’ai jamais vraiment pu faire mes adieux à la LNA. Mon départ d’Yverdon s’est fait très rapidement. Je n’ai d’ailleurs pas vraiment arrêté le foot, j’ai continué un peu en Valais, mais je me suis surtout concentrée dans le coaching d’une équipe junior féminine au FC Sion. Le projet de Servette et la présence d’anciennes coéquipières m’a fait donner envie de relever un dernier défi.

Aujourd’hui quels sont tes objectifs ?

Mes objectifs en équipe sont de jouer les premières places. Maintenant, concernant mon objectif personnel est de retrouver mon meilleur niveau.

À quoi ressemble une journée typique dans la vie de Valérie Gillioz ?

Le matin je me lève tôt, je me prépare pour me rendre à mon travail. Je suis enseignante dans une école secondaire. Dès que je finis le travail en fin de journée, je prends directement la route pour l’entraînement. Je fais environ 1H40. Ensuite après l’entraînement je retourne en Valais, chez moi.

Question piège : pour qui as-tu voté dans l’élection du « footballeur valaisan du siècle » du Nouvelliste ?

[Rire] Ça ne se dit pas ça ! Non mais pour être honnête la plupart des joueurs je ne les ai jamais vu jouer, je me sentais donc pas vraiment de voter. Mais la consécration de Geiger ne m’étonne pas au vu de son palmarès et son parcours.

Si tu devais décrire ta personnalité en 3 adjectifs que dirais-tu ?

Persévérante, généreuse et déterminée.